Dans le grand salon de la préfecture de l'Isère, c'est "la classe": à la faveur de l'exposition Les métiers d'art en Isère, un récital animé par la pianiste Danièla MIZZI et le violoniste Emmanuel BERNARD fait revivre de célèbres pages dans le goût des salons de l'époque Napoléon III. La Sicilienne de VON PARADIS apporte sa touche de nostalgie à un apparat d'un autre temps. La touchante Valse triste de Ferenc VECSEY contraste avec la splendeur brillante et artificielle du lieu, un artifice déclinant ici art et artisanat.
Le violoniste vient accrocher les trilles étourdissants et les pizzicatos fulgurants de la Tarentelle de SARASATE aux imposants lustres de cristal, soutenu avec une discrète efficacité par sa partenaire pianiste. Le piano, un récent Blüthner fabriqué main à Leipzig, se prête idéalement au jeu de cet accompagnement équilibré et lumineux; l'accord et la mise au point ont été effectués en fonction de la salle par Patrick BLERIOT, restaurateur de piano bien connu dans la région. La sonorité du violon, un Gand et Bernardel de 1870, ne déparerait pas devant un authentique Crémonais: là encore se jauge le rôle de l'artisan d'art, le luthier Nicolas DEMARAIS qui confie aux mains de l'artiste un instrument harmonisé au mieux de ses possibilités. Gilles Mathivet
Nous remerçions chaleureusement
Emmanuel BERNARD violoniste http://emmanuelbernard.blogspot.fr/
et Danièla MIZZI pianiste http://danielamizzi.blogspot.fr/